À SIDI IFNI, le Souk du dimanche (souk el had) commence le samedi après-midi... et dure 1 jour et demi. On a tout le temps d'y faire son marché et on a le choix. Le prix du kilo de fruit ou de légume dépasse rarement 5 dirhams (45 centimes d'euros) et au menu ce midi une géniale salade de légumes (1 oignon, 2 fenouils, 2 petits navets ronds, 3 jeunes courgettes, 3 tomates, les grains d'une grappe de raisin, chaque grain coupé en 2 par le captain himself, 2 clémentines nouvelles, chaque tranche coupée en 2 par le même captain himself, sauce huile d'olive et vinaigre basalmique, le tout pour 3 francs 6 sous). SIDI IFNI est devenue espagnole suite à un vieux traité accordant à l'Espagne "un territoire suffisant pour la fondation de pêcheries". La ville fut donc espagnole jusqu'en 1969 et en garde encore aujourd'hui les marques. En témoigne la "CALLE DEL SEIS DE ABRIL", la rue du six avril ou l'hôtel-restaurant SUERTE LOCA, la chance folle, et nous avons une chance folle d'être ici. SIDI IFNI bénéficie d'un climat lumineux et doux en hiver. Nombreux sont les européens qui viennent hiverner dans ce sud marocain. En Novembre, les touristes sont encore rares, c'est peut-être le meilleur mois pour venir découvrir les euphorbes en fleurs et la cueillette des figues de barbarie dans l'arrière-pays. Mais la route nous appelle encore et encore, nous tournons le dos au joli phare qui domine l'océan, demain les SENTIERS NOMADES nous mèneront à TIZNIT puis à TAFRAOUT. BSLAMA SIDI IFNI. Amitiés, bises et bon week-end à vous tous.
"Sans cet apprentissage de l'état nomade, je n'aurais peut-être rien écrit. Si je l'ai fait, c'était pour sauver de l'oubli ce nuage laineux halant son ombre sur un flanc de montagne, le chant ébouriffé d'un coq, un rai de soleil sur un samovar, une strophe égrenée par un derviche à l'ombre d'un camion en panne ou ce panache de fumée au dessus d'un volcan javanais" (Nicolas Bouvier - L'usage du monde)