Après Banyoles et la Catalogne, me voici en Aragon dans le superbe village d'ALBARRACIN perché dans la Sierra du même nom. Un nom qui viendrait de la tribu berbère des BANU RAZIN établie ici au IXeme siècle. C'est la nuit qui m'y surprend et quand j'arrive au pied des murailles, il tombe une bonne giboulée... d'Avril. Un doliprane 1000 et du baume du Tigre sur la nuque, les tempes... et ma tête lourde devient légère en moins de temps qu'il faut pour le dire. Dans la foulée, je m'endors me semble-t-il au moment où la pluie s'arrête. Au matin, le village sort de la brume. J'ai dormi comme un bébé et il n'y a personne dans les jolies ruelles. Tout est beau dans la lumière fraîche et mouillée, depuis les remparts perchés sur les crêtes jusqu'au "paseo fluvial" en contrebas du village. À travers le portail clos du petit cimetière, je salue Anunciacion. Mes soeurs aînées étaient à peine nées quand Anunciacion s'en est allée, et j'allais être conçu 7 mois plus tard... C'était dans l'autre siècle, bien avant l'âge tendre... Je vous parle d'un temps que les moins de trois fois vingt ans ne peuvent pas connaître... Perché sur la croix penchée de la cathédrale, un petit oiseau lance sa trille. Une petite boule de 10 grammes de plumes, mais la trille est cristalline et limpide. La croix s'incline mais la trille ne vacille point... Elle monte tout là-haut, Anunciacion peut l'entendre, elle peut deviner son joli village au coeur des Monts d'Albarracin... Quand vous viendrez ici, ne manquez pas la route qui continue au Sud vers le hameau de Terriente et son col à 1497 mètres d'altitude. Moi qui aime les régions à faible densité démographique, je suis servi ici. C'est encore moins peuplé que notre belle Lozère, avec des espaces naturels merveilleux. BYE aux amis et aux suiveurs des SENTIERS NOMADES, amitiés, bises et bon week-end à vous tous. À tout bientôt.
"Sans cet apprentissage de l'état nomade, je n'aurais peut-être rien écrit. Si je l'ai fait, c'était pour sauver de l'oubli ce nuage laineux halant son ombre sur un flanc de montagne, le chant ébouriffé d'un coq, un rai de soleil sur un samovar, une strophe égrenée par un derviche à l'ombre d'un camion en panne ou ce panache de fumée au dessus d'un volcan javanais" (Nicolas Bouvier - L'usage du monde)
9 commentaires:
Très instructif . Très belles photos . Merci Chiloe
Une pure merveille! Tes images nous transportent dans une sorte de petit paradis terrestre, une bouffée de zénitude qui donne une pêche d'enfer! Merci et bravo my Chiloe ❤️😘
Always beautiful !👏👏😍
Un beau reportage, dans le calme et l'authenticité de ce petit village. Les remparts sont magnifiques 💕💕💕 bon voyage Papa 💕💕💕
Qu'elles soient noyées de brume ou inondées de lumière, fantastiques photos. Certaines sont des tableaux de peinture abstraite dignes de grands peintres. Il y a même une panthère noire pour les amateurs de fauves... La palette est diversifiée, un éventail largement déployé, pour ravir nos yeux et nous faire rêver. Merci Chiloe, toujours merci pour la beauté 💙💙💙
C'est tellement doux et beau ! Merci et que la journée comme la route soit belle 💙
Superbe .... nous étions à Ainsa l’été dernier et sommes tombés sous le charme de l’Aragon .... quelle beauté et douceur de vivre .... merci 🙏 pour ces magnifiques photos
Encore bravo pour ce" reportage". Superbe village fortifié de magnifiques remparts intactes comme le reste des habitations. Les matériaux utilisé sont indestructibles. Merci Thierry de nous faire partager ton périple……..Jeannot.
Un grand merci à vous tous. Gros bisous et beau printemps mes très chers.
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