MAROC: RIVAGES du SUD

Entre ESSAOUIRA et SIDI IFNI, la côte est le plus souvent rocheuse et inhospitalière. Seul le port d'AGADIR offre un abri sûr pour les navires de commerce et les bateaux de pêche. Ailleurs, les petites barques bleues, les "FLOUKAS" sont tractées après la pêche sur le sable ou sur des rampes de mises à l'eau sommaires. Dans ces petits campements tournés vers l'océan, les femmes sont pratiquement absentes. Tout comme les enfants. Seuls les hommes sont là pour exercer leur dur métier, souvent assez loin de leurs villages et de leurs familles. À SIDI KAOUKI, on profite encore d'une belle journée pour surfer et savourer un soleil un peu moins ardent en Novembre. Entre SMIMOU et TAMANAR, l'araire cette fois est tirée par des chameaux. La tradition perdure encore, miraculeusement, mais le fils de la famille deviendra peut-être fonctionnaire... ou footballeur comme Belhanda... "Ils quittent un à un le pays pour s'en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés..."  À IMSOUANE, la patience d'une aigrette est récompensée: un magistral coup de bec dans une eau pourtant légèrement trouble, et c'est une blennie qui en fait les frais. Petits, nous appelions ces petits poissons "gabotes", nous les pêchions parfois sans hameçon dans la petite piscine naturelle de BOUKNADEL, la première plage de notre enfance juste au nord de RABAT ma ville natale.  À TAMRI, les bananes fraîchement cueillies sont garanties 100% bio, petites et savoureuses. On en prend un demi-régime qu'on entame aussitôt en roulant jusqu'au CAP GHIR . Partout au MAROC, on joue au football avec passion et talent, au besoin sur des terrains de fortune, avec un équipement souvent rudimentaire, parfois pieds nus  ou presque... La prochaine fois, nous mettrons quelques ballons et des chaussures  à crampons dans nos bagages... Pour sûr que cela fera des heureux... Tiens tiens tiens, la FRANCE championne du monde a perdu hier 2 à 0 contre les PAYS-BAS, c'est notre amie Louise qui doit être contente. Et le MAROC a gagné dans le même temps contre de valeureux Camerounais sur le même score... Plus au Sud, nous faisons une halte à TIFNIT puis nous saluons le Marabout de Sidi Wassay. Nous n'avons pas vu cette fois les Ibis Chauves dans le Parc de l'Oued Massa. Il faudra revenir. Encore plus au Sud, nous retrouvons les arches en terre rouge de LAGZIRA, moins une. L'Océan a eu raison de l'Arche-Pied-d'-Eléphant le 23 Septembre 2016. Il reste encore 3 Arches pour nous consoler. À SIDI IFNI, le Marabout à l'entrée de la ville a été fraîchement repeint. Le Phare bleu et blanc est lumineux lui-aussi. De sa falaise, il veille sur la plage, les vagues, les pêcheurs et la ville. Une ville qui fut espagnole de 1934 à 1969, ce qui contribue à son charme. Demain, les SENTIERS NOMADES nous promèneront dans cette région au climat bien agréable. Amitiés, bises et bon dimanche à vous tous.